
“Griffe armée” opération de protection ou simple vengeance?
22/11/2022
Ecrit par: Inès Allanic
Edition: Léandre Saussay
La semaine dernière, alors que la France honorait la mémoire des victimes de la terrible vague d’attentats du 13 novembre 2015 à Paris, la Turquie a été victime d’un attentat à Istanbul faisant 6 victimes et plus de 80 blessés.
A la suite des explosions, le Premier ministre turc, Süleyman Soylu, accuse le parti travailliste Kurdistan(PKK) ainsi que le parti démocratique Syrien (FDS). Le régime Turque affirme que l'auteur de l’attentat dans la rue commerçante Istiklal, de nationalité syrienne, dit avoir agi sous l’ordre des YPG, une milice Kurdhe affiliée à différents groupes terroristes syriens. Des accusations niées en bloc par le FDS, soutenu par les Etats-Unis qui estiment que cette accusation est infondée.
Quelques jours plus tard, la Turquie décide de frapper 20 fois le Nord de la Syrie dans les provinces de Rakka et de Hassaké. L’opération “Griffe armée” est alors justifiée par le ministère de La Défense « conformément aux droits de légitime défense découlant de l’article 51 de la charte des Nations unies, afin d’éliminer les attaques terroristes du nord de l’Irak et de la Syrie, d’assurer la sécurité des frontières et d’éliminer le terrorisme à sa source » .
La Turquie avait déjà lancé plusieurs opérations militaires contre le terrorisme en Syrie entre 2016 et 2019. En mai 2022, le Président turc avait déjà émis le souhait de créer un périmètre de sécurité d’environ 30 kilomètres autour de son pays grâce à des opérations militaires en Syrie. Toutefois, le chef des FDS perçoit les attaques turques comme un acte de vengeance et de barbarie, responsables de la mort de 12 personnes.
Un post par le ministre de la Défense Turc montrant un avion de chasse annonce par le ministre “L’heure des comptes a sonné”. Ces attaques peuvent-elles être les prémices d’une reprise du conflit entre la Turquie et la Syrie ?
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_Syrie_et_la_Turquie
Danish A.